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George Sand (1804-1876)

"Madame Ortolani était une femme charmante. Fille d’un riche gentilhomme de province, et mariée en premières noces au vieux marquis de Grions, elle avait épousé à quarante ans un économiste étranger, chargé autrefois de diverses missions diplomatiques ; homme d’esprit, de science, d’une très belle figure, encore jeune, et d’un commerce agréable. Elle n’osa jamais avouer que ce fut un mariage d’amour, et pourtant ce n’était pas une affaire de convenances, car Ortolani n’avait ni naissance ni fortune. Ses talents et ses relations lui procuraient des occupations convenablement rétribuées et de l’aisance. Quant à son nom, qui était fort honorable, il ne le devait qu’à lui-même.

La noble famille de l’ex-marquise de Grions, celle du marquis défunt, et toutes les personnes titrées au milieu desquelles madame Ortolani avait passé sa vie, commencèrent par la blâmer et par s’éloigner d’elle ; mais, grâce à son caractère aimable et à un mélange de franchise et d’adresse qui avait un grand charme, elle sut empêcher les ruptures formulées, éviter les discussions, et, peu à peu, ramener à elle la meilleure partie de ses anciennes relations, la partie généreuse ou intelligente. Elle gagna donc à son changement de position de pouvoir faire un choix, une sorte d’épuration.

Elle aimait le monde, non pas précisément le grand monde, mais le monde en quantité. Les relations de son mari étaient nombreuses et variées. Dans sa double carrière diplomatique et scientifique, il avait côtoyé les sommités de l’influence et du talent. En outre, il était frère d’une pianiste célèbre, femme de beaucoup d’esprit et de savoir."

Trois femmes libres et aisées sont amies : Constance Verrier, bourgeoise célibataire, la duchesse Sibylle d'Evereux, veuve, et la cantatrice Sofia Mozelli. Mais leurs visions de l'amour sont différentes, ce qui pourrait bien les brouiller...

Constance Verrier

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George Sand (1804-1876) "Madame Ortolani était une femme charmante. Fille d’un riche gentilhomme de province, et mariée en premières noces au vieux marquis de Grions, elle avait épousé à quarante ans un économiste étranger, chargé autrefois de diverses missions diplomatiques ; homme d’esprit, de

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Auteur(s): Sand, George

Editeur: La Gibecière à Mots

Année de Publication: 2020

Nombre de pages: 250

Langue: Français

eISBN: 978-2-37463-763-1

George Sand (1804-1876) "Madame Ortolani était une femme charmante. Fille d’un riche gentilhomme de province, et mariée en premières noces au vieux marquis de Grions, elle avait épousé à quarante ans un économiste étranger, chargé autrefois de diverses missions diplomatiques ; homme d’esprit, de

George Sand (1804-1876)

"Madame Ortolani était une femme charmante. Fille d’un riche gentilhomme de province, et mariée en premières noces au vieux marquis de Grions, elle avait épousé à quarante ans un économiste étranger, chargé autrefois de diverses missions diplomatiques ; homme d’esprit, de science, d’une très belle figure, encore jeune, et d’un commerce agréable. Elle n’osa jamais avouer que ce fut un mariage d’amour, et pourtant ce n’était pas une affaire de convenances, car Ortolani n’avait ni naissance ni fortune. Ses talents et ses relations lui procuraient des occupations convenablement rétribuées et de l’aisance. Quant à son nom, qui était fort honorable, il ne le devait qu’à lui-même.

La noble famille de l’ex-marquise de Grions, celle du marquis défunt, et toutes les personnes titrées au milieu desquelles madame Ortolani avait passé sa vie, commencèrent par la blâmer et par s’éloigner d’elle ; mais, grâce à son caractère aimable et à un mélange de franchise et d’adresse qui avait un grand charme, elle sut empêcher les ruptures formulées, éviter les discussions, et, peu à peu, ramener à elle la meilleure partie de ses anciennes relations, la partie généreuse ou intelligente. Elle gagna donc à son changement de position de pouvoir faire un choix, une sorte d’épuration.

Elle aimait le monde, non pas précisément le grand monde, mais le monde en quantité. Les relations de son mari étaient nombreuses et variées. Dans sa double carrière diplomatique et scientifique, il avait côtoyé les sommités de l’influence et du talent. En outre, il était frère d’une pianiste célèbre, femme de beaucoup d’esprit et de savoir."

Trois femmes libres et aisées sont amies : Constance Verrier, bourgeoise célibataire, la duchesse Sibylle d'Evereux, veuve, et la cantatrice Sofia Mozelli. Mais leurs visions de l'amour sont différentes, ce qui pourrait bien les brouiller...

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