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Dès la plus haute Antiquité, l’animal sauvage a connu des tentatives d’apprivoisement. Il a été plus souvent encore capturé vivant pour être montré ou donné en cadeau. Bien loin d’être un simple divertissement ou une curiosité zoologique, l’animal sauvage en captivité prend du sens à la lueur du contexte social, politique de celui qui le possède et l’exhibe. Si cet aspect des relations des sociétés avec le monde animal a suscité des travaux de la part des chercheurs antiquisants, il a été en revanche longtemps relégué au rang des vaines curiosités historiques par les médiévistes et les modernistes. Aujourd’hui les historiens commencent à considérer avec intérêt ces relations révélatrices de bien des comportements idéologiques et symboliques. Plus largement, le rôle de ces animaux dans la connaissance de l’étranger est sans doute fondamental.

Les attitudes envers le monde animal évoluent au cours du long Moyen Âge puis à l’époque Moderne. Les espèces, offertes en cadeaux, varient au cours de ces périodes, selon les lieux, selon les hiérarchies sociales. Si les sangliers, les ours et les lions dominent au début du Moyen Âge, on assiste à une variété grandissante d’espèces venues d’Europe, d’Asie ou d’Afrique à la veille de l’époque Moderne. Déjà l’ours polaire, que le roi d’Angleterre Henri III reçoit, fait forte impression lors de ses bains dans la Tamise. La découverte du Nouveau Continent apporte dès le XVIe siècle des animaux tout à fait exotiques en Europe.

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La bête captive

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au Moyen Age et à l'Epoque moderne

Dès la plus haute Antiquité, l’animal sauvage a connu des tentatives d’apprivoisement. Il a été plus souvent encore capturé vivant pour être montré ou donné en cadeau. Bien loin d’être un simple divertissement ou une c

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Auteur(s): Beck, CorinneGuizard, Fabrice

Editeur: Encrage

Collection: Encrage Université

Année de Publication: 2012

Nombre de pages: 188

Langue: Français

ISBN: 978-2-36058-026-2

Dès la plus haute Antiquité, l’animal sauvage a connu des tentatives d’apprivoisement. Il a été plus souvent encore capturé vivant pour être montré ou donné en cadeau. Bien loin d’être un simple divertissement ou une c

Dès la plus haute Antiquité, l’animal sauvage a connu des tentatives d’apprivoisement. Il a été plus souvent encore capturé vivant pour être montré ou donné en cadeau. Bien loin d’être un simple divertissement ou une curiosité zoologique, l’animal sauvage en captivité prend du sens à la lueur du contexte social, politique de celui qui le possède et l’exhibe. Si cet aspect des relations des sociétés avec le monde animal a suscité des travaux de la part des chercheurs antiquisants, il a été en revanche longtemps relégué au rang des vaines curiosités historiques par les médiévistes et les modernistes. Aujourd’hui les historiens commencent à considérer avec intérêt ces relations révélatrices de bien des comportements idéologiques et symboliques. Plus largement, le rôle de ces animaux dans la connaissance de l’étranger est sans doute fondamental.

Les attitudes envers le monde animal évoluent au cours du long Moyen Âge puis à l’époque Moderne. Les espèces, offertes en cadeaux, varient au cours de ces périodes, selon les lieux, selon les hiérarchies sociales. Si les sangliers, les ours et les lions dominent au début du Moyen Âge, on assiste à une variété grandissante d’espèces venues d’Europe, d’Asie ou d’Afrique à la veille de l’époque Moderne. Déjà l’ours polaire, que le roi d’Angleterre Henri III reçoit, fait forte impression lors de ses bains dans la Tamise. La découverte du Nouveau Continent apporte dès le XVIe siècle des animaux tout à fait exotiques en Europe.

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